Le premier robot artiste a exposé ses créations à Oxford

La robotique progresse de jour en jour et les innovations sont très nombreuses depuis quelques années. L’une des dernières en date et des plus impressionnantes, c’est ce robot artiste qui expose ses œuvres à Oxford depuis le 12 juin dernier. Une première mondiale qui marquera sans aucun doute le monde de la robotique et celui de l’art.

Un robot programmé dans le secret

Ce premier robot artiste a été programmé dans le plus grand secret par des étudiants des universités de Leeds et d’Oxford en Angleterre. Ni le coût de sa création ni le contenu précis de son algorithme n’ont été communiqués au grand public. En tout cas, ce robot a été programmé pour retranscrire par le dessin les éléments qu’il perçoit avec sa « vision informatique ».

 

Pour le moment, il est seulement capable de dessiner et ne peut pas encore peindre et sculpter. Néanmoins, la véritable révolution de ce robot se trouve dans ses algorithmes et non pas dans sa mécanique. Effectivement, ses bras sont identiques au bras modulable d’un robot collaboratif et il est donc envisageable d’offrir des capacités plus larges à ce robot très bientôt.

Que dessine un robot artiste ?

Le jour de son ouverture, l’exposition de ce premier robot peintre a attiré beaucoup de curieux. Après tout, qui sait ce qu’un robot artiste pourrait bien dessiner ? D’après son créateur, ce robot dessine simplement ce qu’il voit. Cependant, cette vision permise par des caméras est inévitablement transformée en code informatique pour être comprise par le robot.

 

C’est ce code informatique que l’algorithme développé par les étudiants anglais va interroger et tenter de retranscrire dans des formes souvent abstraites. Difficile donc de comprendre exactement les objets des dessins de ce robot. Néanmoins, chacune de ses créations a suscité beaucoup d’enthousiasme et une carrière prometteuse semble s’ouvrir à lui.

La question délicate de la parentalité de l’œuvre

Bien sûr, comme toujours, la robotique soulève également de nombreuses questions philosophiques. Ainsi, les journalistes se sont empressés d’interroger la parentalité des œuvres exposées. Appartiennent-elles vraiment au robot ou doivent-elles être mises au crédit de celui qui a fabriqué le robot ?

Pour le moment, la réponse la plus souvent donnée est celle qui consiste à considérer le robot comme un être humain. Ainsi, celui qui aurait programmé cet artiste n’aurait que le rôle d’un maître qui apprendrait les règles du dessin à un élève. Ce que l’élève en fait n’appartient qu’à lui et certainement pas au maître.